Après une traversée beaucoup plus tranquille qu’on ne le craignait, nous arrivons à Panama et changeons en même temps de climat : les alizés ont laissé la place à un temps lourd, orageux, humide.

Portobello
Nous arrivons à Portobello le 26 Avril au matin, sous voile, en allumant le moteur au tout dernier moment avant qu’il ne chauffe. On peut faire à Portobello les formalités d’entrée, mais il faut aller à Linton Bay Marina, un peu plus haut, pour récupérer – et surtout payer – le droit de navigation dans les eaux panaméennes, valable un an . Nous profitons des deux jours que nous avons avant l’arrivée de Catherine et Dominique pour faire ces formalités, et enchainer un nombre titanesque de lessives dans la laverie de la place du village; la laverie la moins chère du voyage! Nous prenons le bus pour faire nos courses.






Catherine et Dominique arrivent le 28 tard le soir dans leur voiture de location, après une traversée de Panama, depuis l’aéroport de Bilbao, riche en péripéties… C’est ce qui arrive quand il n’y a pas de GPS, et qu’on a oublié de prendre une carte!…






Panamarina
Nous ne nous attardons pas à Portobello. Nous levons l’ancre rapidement pour aller, un peu plus haut, dans l’agréable marina de Panamarina, ou des mécaniciens pourront s’occuper du moteur.
Arrivés le 30 Avril, nous restons jusqu’au 9 Mai sur bouée, à la merci des moustiques et des nonos, ces petites mouches microscopiques et voraces. Sylvie, la gérante de la marina, une française très sympa, nous met en relation avec une famille de 3 mécaniciens qui viendront rapidement faire un diagnostic : joint de culasse HS.
Fred et Judi nous avaient amené le matériel nécessaire à Cuba, en prévision de cette intervention, et les mécaniciens ont pu attaquer rapidement. Finalement, le problème ne venait pas de là. A priori, la culasse serait fissurée. Mais grâce à une rondelle judicieusement placée dans le circuit de refroidissement, le moteur ne surchauffe plus.
Nous verrons plus tard le problème de la culasse. Pour le moment, ça marche!




Nous profitons d’être bloqués à la marina pour faire des courses d’avitaillement avec la voiture de location, en vue de la traversée du pacifique. En particulier, nous mettons à bord près de 300 litres d’eau potable.
Nous visitons également la côte, et explorons la jungle de Panama. Où que l’on soit à Panama, les groupes de singes hurleurs font résonner leur cris dans les collines verdoyantes. C’est, parait-il, le cri le plus puissant du règne animal – derrière celui de la baleine bleue…











Colon – Shelter bay marina
Le 9 Mai, nous quittons enfin la marina de Panamarina, direction Shelter Bay Marina, dans la baie de Colon, pour la mesure du voilier – formalité obligatoire avant que notre passage du canal puisse être mis au planning. Catherine part de son coté dans la voiture de location pour prendre l’avion du retour à Bilbao. Nous espérions passer le canal de Panama ensemble, et même avant ça faire un tour dans l’archipel des San Blas ; c’est raté.
Désolé maman, et je sais que ce n’est pas aux Marquises que l’on a pu se rattraper. Mais aux Tuamotus, promis ! Merci encore pour ton aide précieuse!






Escapade aux San Blas
Une fois la mesure du bateau faite, nous quittons rapidement la marina de Shelter Bay. La piscine est sympa, mais le prix de la nuit à quai l’est nettement moins… En attendant d’avoir une date pour passer le canal, nous longeons la cote vers l’Ouest, direction l’archipel des San Blas, à une soixantaine de milles de là.
Le temps est surtout gris, mais quelques journées ensoleillées nous révèlent la beauté très particulière des lieux. La mer calme est parsemée d’îlots bas, tous couverts de cocotiers. Tous les îlots que nous avons visités sont habités par une famille. Nous voguons paisiblement d’un îlot à l’autre… La saison touristique est terminée avec le début de la saison des pluies, mais il y a encore pas mal d’autres voiliers ; l’endroit est très réputé, et le mérite bien!



















Carnet de plongée aux San Blas
L’eau est claire aux San Blas !










